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« Le créateur a ce caractère : les produits de son imaginaire s'imposent à lui, si indispensables, si naturels, qu'il ne peut les considérer comme images de l'esprit mais qu'il les connaît comme réalités évidentes.»
« Je me sens si solidaire de tout ce qui vit et il m’est indifférent de savoir où l’individu commence et où il finit ».
« Ce qui est incompréhensible, c'est que le monde soit compréhensible. »
Albert Einstein (Comment je vois le monde)
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« Mon travail a toujours cherché à concilier vérité et beauté, mais lorsque j’avais à choisir entre l’une et l’autre, généralement je préférais la beauté. »
Hermann WEYL (Lettre à F.Dyson)
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« Et quand personne ne me lira, ai-je perdu mon temps de m’être entretenu tant d’heures oisives à pensements si utiles et agréables ? Moulant sur moi cette figure, il m’a fallu si souvent mouler et composer pour m’extraire, que le patron s’en est fermi et aucunement formé soi-même.
Me peignant pour autrui, je me suis peint en moi de couleurs plus nettes que n’avaient les miennes premières. Je n’ai pas plus fait mon livre que mon livre m’a fait, livre consubstantiel à son auteur, d’une occupation propre, membre de ma vie, non d’une occupation et fin tierce et étrangère, comme tous autres livres.»
Michel de Montaigne. Essais, II-18
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« Ayant été obligé de garder la chambre pendant quelques jours, et même occupé à faire des observations sur mes deux horloges de la nouvelle fabrique, j’en ai remarqué un effet admirable, et auquel personne n’aurait jamais pu penser. C’est que ces deux horloges étant suspendues l’une à côté de l’autre, à la distance d’un ou deux pieds, gardent entre elles une justesse si exacte, que les deux pendules battent toujours ensemble, sans jamais varier. Ce qu’ayant fort admiré quelque temps ; j’ai enfin trouvé que cela arrivait par une espèce de sympathie : en sorte que faisant battre les pendules par des coups entremêlés, j’ai trouvé que dans une demi-heure de temps, elles se remettaient toujours à la consonance, et la gardaient par après constamment, aussi longtemps que je les laissais aller. »
Christian Huyghens, (Lettre à son père).
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De Cantor à Dedekind :
Ce que je vous ai communiqué tout récemment est pour moi-même si inattendu, si nouveau, que je ne pourrai pour ainsi dire pas arriver à une certaine tranquillité d'esprit avant que je n'aie reçu, très honoré ami, votre jugement sur son exactitude.
Tant que vous ne m'aurez pas approuvé, je ne puis que dire : «Je le vois, mais je ne le crois pas».
De Dedekind à Cantor :
Votre démonstration m'a entièrement convaincu [...] Votre théorème est exact, mais il remet en cause les articles de foi admis jusqu'à présent.
Cantor & Dedekind, correspondance.